DIALOGUE ISLAM ET CHRÉTIENTE

178 pour les acteurs en termes de développem- ent de la zone commerciale, de la société afri- caine dans le cas présent arabe, et de retour sur investissement. Immigration Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, les rég- ions du globe étaient habitées par des gens dans un territoire donné, un pays, lié par un dénominateur commun : la même culture, la même religion, la même croyance, les mêm- es habitudes et ainsi de suite. Par exemple, les pays de langue et de culture arabes avec une majorité de croyances islamiques, l’Eu- rope chrétienne et l’Occident, etc. sont tous assez uniformes en leur sein sans la poussée des révolutions provoquées par la diversi- té, comme ce fut le cas pour les Arméniens en Turquie. On peut dire, par exemple, que l’élément unificateur des populations arabes est l’élément religieux, c’est-à-dire la religion islamique commune dans laquelle s’insèrent certaines différenciations. Je ne suis pas une population sans croyance, sans religion, même si l’athéisme est fondamentalement une étiquette similaire à une croyance reli- gieuse qui discrimine ceux qui croient. Jusqu’à récemment, il n’y avait pas cet év- entail de croisements de cultures que l’on re- trouve aujourd’hui sur un territoire donné. La facilité de circulation et la libre circulation des idées par l’Internet, la télévision et les médias ont poussé de nombreuses couches de la po- pulation, généralement les plus instruites, vers l’Europe en quête d’améliorations économiq- ues et de stabilité politique. Ils emportent avec eux le bagage culturel et sentimental reçu par l’éducation reçue dans la famille, à l’école et dans l’enseignement de leur religion. Aujourd’hui, dans nos villes se concentrent divers groupes ethniques, chacun avec ses propres habitudes et croyances, chacun ayant tendance à réclamer des exceptions dans les dispositions de la loi pour permet- tre à une catégorie donnée de survivre à la vie sociale du pays d’origine, avec le risque de créer des tensions ou des situations de déséquilibre entre les différentes composan- tes sociales. L’immigration des Arabes, des chrétiens et des musulmans, nous a fait pren- dre conscience de l’identité et des valeurs fondamentales sur lesquelles notre civilisation s’est développée, mais auxquelles beaucoup d’entre nous se sont habitués depuis quelque temps déjà ; je considère cela comme un exemple de la richesse que la mondialisa- tion peut générer. Une richesse qui peut être réalisée en offrant à l’immigrant la dignité et la possibilité de développement humain pour une intégration proactive, par opposition à l’exclusion. L’inclusion, en revanche, ne peut pas signifier bouger un peu pour faire de la place à l’autre. C’est construire avec raison un cadre de valeurs humaines, un cadre de bien commun et dans ce cadre faire place à ceux qui le partagent, même s’ils sont d’une autre religion ou culture. Sans cela, il n’y a pas de véritable inclusion. Cette tâche est éminemm- ent politique et les politiciens qui souhaitent s’en affranchir, se limitant à accepter sans inclure, ne joueraient pas leur rôle. Les Rotariens unis pour un monde meilleur Depuis quelques décennies, la mobilité des personnes traverse la planète de manière irréversible, les relations interculturelles sont l’un des problèmes les plus aigus dumoment, et le Rotary International a inclus ce thème dans le «Service pour la paix». Le Rotary International et sa Fondation promeuvent des campagnes d’action mondiales pour un monde meilleur, font l’objet d’une large pu- blicité et nous voyons tous les avantages de leurs actions. Je voudrais souligner le rôle que chacun des plus de trente-quatre mille clubs à travers le monde joue pour les au- tres, pour la qualité de vie sur cette planète et pour le dialogue entre les différentes cul- tures. Les actions de service entreprises par le club individuellement, ou conjointement avec un club du territoire bénéficiaire du ser- vice, sont les semences qui produisent les fruits au profit des hommes et des femmes du noyau social concerné. Les fruits locaux attendus de l’action de chaque club ajoutent de la valeur aux programmes mondiaux de l’action rotarienne. En fait, donner de l’argent

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