DIALOGUE ISLAM ET CHRÉTIENTE

90 miques dirigée par l’Arabie saoudite et le Pakistan et non entravée par les État- s-Unis, et encline à contenir les mouve- ments laïques d’union arabe soutenus par l’ancienne URSS sous la direction de Nasser. - La guerre Iran-Irak dans les années 80 avec un million de morts où plusieurs Eta- ts (dont Israël) ont fourni des armements aux parties belligérantes. - La guerre du Golfe avec plus de 100.000 morts qui, résolue rapidement, a révélé l’insouciance et l’indifférence envers le Liban, un pays à connotation arabe, pour être sauvé des invasions étrangères par les Arabes, les Israéliens, les Iraniens, etc : - Sarajevo, au cœur de l’Europe, où mu- sulmans, chrétiens orthodoxes, catholi- ques et juifs vivent ensemble depuis des siècles. Cette coexistence a été détruite sous les yeux de tous. D’autres difficultés dans les relations en- tre le monde islamique et l’occident vien- nent du fait que le fossé économique se creuse entre le nord de la Méditerranée, majoritairement chrétien et le sud à majo- rité musulmane, suscitant le sentiment de frustration des masses arabes, souvent exploitées politiquement. Les critiques que l’on entend souvent se répéter contre l’Occident sont du type : le colonialisme économique a pris le pas sur le coloniali- sme militaire, le désir de vengeance con- tre les anciens colonisateurs, le sentiment d’être victime, la source des maux vient de l’occident, la pauvreté, divisions inter- nes,...) et leur faiblesse face à un Occident fort, riche et surtout chrétien, ami des sio- nistes, sont un moteur au sentiment de frustration généralisée des masses sa- vamment manipulées. Le terrain pour le défi est mûr. Après le 11 septembre L’instabilité du Proche-Orient, accompa- gnée de la propagation de l’Islam contre l’Occident, est le résultat des principaux esprits du terrorisme islamique, une source de danger pour tout l’Occident et pas seulement pour les Etats-Unis et les gouvernements de la région médit- erranéenne eux-mêmes. Une population arabe frustrée dans ses aspirations en termes d’éducation, d’inexistence so- ciale et sanitaire et de prospérité, serait la proie facile de désordres politiques et continuerait de représenter une menace pour la stabilité de la région et du monde. De plus, la présence majoritaire de ter- roristes saoudiens a ébranlé la confiance des Etats-Unis dans l’allié de fer, principal fournisseur de pétrole brut mais toujours financier des mouvements islamiques opposés au mode de vie occidentale. L’objectif principal de l’intervention ar- mée en Irak en mars 2003 est, à mon avis, d’essayer d’introduire au cœur du monde arabe, aux portes de l’Arabie Saoudite, un gouvernement qui apporte la stabilité et n’entrave pas le processus de norma- lisation des relations entre Palestiniens et Israéliens et d’apporter le bien-être écon- omique et la sécurité qui servent d’exem- ple au gouvernement dans la région. Tout cela est financé, bien sûr, par les recettes du pétrole irakien. Le développement et la justice dans un esprit de liberté seront le moteur de la paix au Moyen-Orient, isolant les franges extrémistes et propo- sant un exemple de nationalisme (arabe et israélien) sans extrémisme religieux : le rêve de l’unité arabe entre musulmans, juifs et chrétiens. L’élimination des turbu- lences dans la région enlèverait aux jeu- nes le motif d’émigrer, accumulant le pa- trimoine investi dans les jeunes Arabes. Quant à la démocratie, ce n’est pas un concept de « prêt-à-porter « qui s’applique à un corps social hétérogène mais, avec la liberté d’expression, il sera possible à un terme plus ou moins long de s’engager à développer le processus dans le respect des valeurs ancestrales et du pluralisme. Si la dynamique de la paix trouve enfin sa place au Moyen-Orient, l’Etat juif, avec sa démocratie et son économie de marché développée, mais en renonçant à l’Etat

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