001 - LE FIL ROUGE QUI PARCOURT MES PUBLICATIONS

Histoire et actualité, nous voulons questionner la responsabilité des institutions mais surtout sensibiliser les jeunes.

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La disponibilité accrue des moyens de transport et de communication a facilité l’émigration vers l’Europe de jeunes Arabes en provenance de pays régis par des lois qui privilégient les citoyens musulmans par rapport aux autres croyances religieuses, créant des préjugés mentaux chez les jeunes qui arrivent en Europe où règnent l’égalité des droits et la non-discrimination entre citoyens. En ce moment, l’Islam tient le monde entier en haleine à cause de ses relations avec l’Occident et le monde chrétien, parce que nous pouvons vraiment parler de deux mondes différents, qui se rencontrent, s’affrontent et fusionnent. Le phénomène d’émigration des pays musulmans vers les pays européens, qui s’est accentué ces derniers temps, a entraîné des problèmes de coexistence, de différences culturelles, de modes de vie et de coutumes. La pauvreté généralisée, l’analphabétisme, la croissance démographique et les guerres, poussent de vastes jeunes vers l’Europe et l’Italie en particulier. Il ne faut pas oublier que la majorité d’entre eux sont musulmans, apportant avec eux un ensemble de traditions et de pratiques qui, en plus d’être très différentes des nôtres, constituent une sorte de spectacle à travers lequel ils voient et jugent les sociétés européennes. En Italie, ces immigrés vivent dans un état d’infériorité tant sur le plan socio-économique que sur le plan de la communication. Pour cette raison, ils ont tendance à s’enfermer dans leur propre réalité, créant de petits ghettos qui se distinguent par leur origine, leur langue, leur culture, leur tribu, leur religion ou leur confraternité religieuse. L’islam, en particulier, avec ses mosquées, ses centres culturels et ses centres de prière, est une réalité de plus en plus présente, même si à bien des égards encore peu connue. La gestion du processus d’évolution et de changement ne peut être laissée à l’improvisation des individus ou à la recherche pure et simple du rendement économique.

Égyptien de naissance, de parents d’origine lointaine syro-libanaise, catholique, particulièrement attentif aux problèmes du monde arabe, j’entends promouvoir une campagne de connaissance mutuelle dans tous les domaines pour créer les conditions d’un accueil inclusif et de paix entre les peuples du littoral. Membre fondateur du Centre Ambrosien pour le Dialogue des Religions à Milan, voulu par le Cardinal Martini, et du Centre Europe Proche-Orient, j’ai trouvé en Occident un terrain propice à la possibilité de commencer à combler le fossé atavique qui sépare les hommes de religions différentes mais qui croient au même Dieu, le seul Allah, père des hommes. Moi-même, Italien d’adoption, je suis arrivé à Milan et j’ai trouvé la tolérance et la non-discrimination.

Après avoir manifesté mon intérêt pour l’approfondissement de la culture du pays d’accueil et mon désir d’intégrer ses coutumes et traditions, j’ai trouvé un traitement égal. L’égalité, contrairement à la tolérance, est le sens positif de l’accueil reçu à Milan et en Italie au sens large. Cela m’a convaincu d’utiliser mon expérience de la vie internationale pour rapprocher les peuples des deux rives de la Méditerranée : faire connaître l’autre, sa réalité historique, sociologique, culturelle, religieuse, comporte certes des inconvénients à différents niveaux mais peut conduire à un enrichissement mutuel ; c’est un des aspects fondamentaux pour réaliser une coexistence pacifique et pour une bonne gestion du phénomène de l’immigration. En tant que chrétien d’Orient, je ne peux manquer de mettre particulièrement l’accent sur la réalité de la minorité chrétienne dans les pays arabes, qui est également présente parmi les immigrants en Italie. La décision de parler de cette minorité, oubliée et survivante de siècles de domination musulmane, découle de la conviction que cette communauté peut jouer un rôle important dans le développement d’une nouvelle relation entre les différentes identités religieuses et culturelles présentes au Moyen-Orient et aujourd’hui aussi en Europe. Il ne faut pas oublier que les problèmes créés par l’immigration dans notre pays doivent être résolus en cherchant des solutions parallèles également dans les pays d’origine des immigrants. Les témoignages présentés ici visent donc à donner des indications concrètes sur ces questions. Grâce à l’engagement commun des chrétiens et des musulmans en Occident, un échange mutuel peut s’établir qui favorise la connaissance mutuelle et enseigne comment vivre avec ceux qui sont différents dans leur mentalité, leur foi, leurs traditions, au point d’accepter les différences comme un enrichissement pour tous, les accueillir, comme un exemple pour des États à majorité musulmane. Ces relations de coexistence et de compréhension peuvent être transférées et mises en œuvre dans les pays arabes, par les musulmans qui décident de rentrer et d’être inclus dans des accords bilatéraux entre Etats : la promotion des valeurs de la liberté civile et religieuse pour tous dans leurs pays sans aucune discrimination afin de créer une culture d’égalité des droits et d’égalité.

Giuseppe Samir EID

Libre traduction de l’italien par internet

Les articles publiés visent à fournir les outils d’une inclusion sociale des flux migratoires, à mettre en lumière les droits de l’homme et les conditions de vie des chrétiens dans le monde islamique dont l’auteur est issu. La connaissance de l’autre, des différences culturelles et religieuses sont des ingrédients essentiels pour créer la paix dans le cœur des hommes partout dans le monde, condition préalable à une coexistence pacifique et à une citoyenneté convaincue sur le territoire.

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