DIALOGUE ISLAM ET CHRÉTIENTE

297 MIGRANTS, RICHESSEOU APPAUVRISSEMENT POUR L’ITALIE ? DEMIGRANTSAUX TERRORISTES Alors que les deux rives de la Méditerr- anée deviennent comme un vase com- municant, des centaines de milliers d’A- fricains affluent dans les Etats européens. Les migrants ont grandi avec peu de liberté d’expression, moins de droits pour les femmes, une identité religieuse profonde, un chômage élevé et, surtout, peu de moyens de subsistance. Tout cela contraste avec les images télévisées de l’opulence et de la liberté dans lesquelles vivent leurs pairs en Europe. Le Cardinal Martini, dans sa lettre «Nous et l’Islam», a souligné que «l’Islam n’est pas seulement une foi personnelle, c’est une réalité com- munautaire très compacte, un mot d’or- dre lancé par une voix autoritaire peut recomposer et mener à une unité étroite». Nous sommes honorés d’avoir sauvé des milliers de vies humaines en fuite. Mais nous ne savons pas comment les aspects sociaux, religieux et culturels des nouveaux arrivants sont gérés dans le respect de leur dignité humaine, dans la même mesure et en parallèle, avec les aspects économiques, pour garantir que les nouveaux migrants sont des facteurs de coexistence et non de division et de conflit. Par exemple : l’acculturation aux principes de notre société civile, la distin- ction entre religion et État, la liberté re- ligieuse, l’égalité des droits et des devo- irs des citoyens. Quelle sera la réponse lorsque les millions de jeunes acceptés demanderont le regroupement familial dans le cadre de la législation actuelle ? L’opinion publique mérite des réponses adéquates. Les chroniques rapportent que l’une des mesures de prévention des actes de ter- rorisme est l’expulsion des sujets identi- fiés qui loue et sympathise les actes de terrorisme de type islamique. Des per- sonnes se sont installées en Italie avec leur famille et leur travail, certaines avec un passé dans nos prisons. Je voudrais demander si l’expulsion est suffisante pour mettre fin au danger si elle n’est pas accompagnée d’une évaluation du processus qui a permis aux immigrants «normaux» d’être infectés en Italie par la fièvre du terrorisme religieux.