DIALOGUE ISLAM ET CHRÉTIENTE

261 l’Occident, s’est avérée être le principal aliment du terrorisme islamique, une source de danger non seulement pour les Etats-Unis mais pour tout l’Occident et pour les gouvernements de la région méditerranéenne eux-mêmes. Cette culture, qui prévaut dans nombres de centres culturels dits islamiques en Italie, a une influence considérable sur les immigrants, qui ont tendance à s’intégrer aux centres qui leur rappellent leur envi- ronnement. La création de ces nombreux centres s’inscrit dans une stratégie unique qui vise à s’imposer comme une représ- entation des musulmans devant l’Etat italien. La représentation devient en fait un pouvoir qui influence les législateurs pour qu’ils introduisent des lois qui diffe- rencient les musulmans en Italie ; ils ont émigré non seulement pour des raisons de pauvreté mais aussi pour vivre dans un climat de liberté que les peuples occi- dentaux ont su conquérir à un prix élevé. Est-ce que nous voulons des lois qui diffe- rencient les citoyens sur base religieuses appuyées par certains de nos politiciens peut-être sans le savoir, avec l’appui de ceux qui prétendent être les représentants des musulmans en Italie ? Nous sommes tous des citoyens italiens, soumis aux lois de ce pays qui nous a accueillis, des lois qui garantissent la liberté religieuse sans avoir besoin de médiateurs. Opinions: la recherche frénétique d’un interlocuteur pour les musulmans. Je dis bien musulmans et non islam. Le Vatican et la CEI (Consulta Episcopale Italiana) ont déjà leurs canaux de com- munication avec les autorités religieuses islamiques, par contre, l’État doit avoir des relations avec ses citoyens, ses rés- idents, ses immigrants, par le biais de ses institutions et de ses lois. Je ne suis cependant pas d’accord pour identifier un interlocuteur, même italien comme Pallavicini, à l’exception du problème des 8 pour mille, pour lequel je ne suis pas compétent. Les «questions» que je vois pour identifier un interlocuteur, en plus de celles que vous avez déjà mentionnées, sont à titre d’exemple : - L’interlocuteur doit-il représenter les musulmans ou l’islam ? - Y a-t-il des interlocuteurs pour chaque autre catégorie de citoyens ? athées, bouddhistes, etc. - la définition de certaines exceptions pour les musulmans ouvrirait la voie aux privilèges et à la discrimination au détrim- ent des autres non-musulmans. - Il n’est pas certain que les musulmans «ne faisant pas partie des mosquées» so- ient satisfaits des exceptions ou privilèges qui seraient accordés à un interlocuteur officiel. Nous identifions les citoyens par leur religion, danger de tomber dans le racisme Risque que, tôt ou tard, l’interlocuteur de- vienne un levier entre les mains d’États étrangers ou de ses financiers. Comme vous l’imaginez, les musulmans appellent toujours La Mecque une autorité mora- le, théologique ou autre (de même pour l’Azhar). Danger de créer des minorités dans l’Etat : une situation similaire à celle des Dhim- mis dans les pays musulmans, classant les citoyens en fonction de leur confession : mais l’Etat n’est pas laïque ? Beaucoup d’immigrants préfèrent ne pas avoir de régimes discriminatoires et c’est pour cela qu’ils ont fui leur pays. Quel islam prendre comme référence : les lois sont appliquées de différentes ma- nières selon les pays et le gouvernement du moment, elles ne sont pas les mêmes dans tous les pays. Je vous invite à vous référer à la situation des non-musulmans dans les pays arabes : nous, en Italie, nous risquons de créer une situation inverse. Espérant avoir fait quelque chose d’utile pour la discussion de ce sujet.

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