DIALOGUE ISLAM ET CHRÉTIENTE

220 Une dernière remarque. Le critère de récip- rocité ne s’applique qu’à les cas où les intérêts légitimes des États sont en jeu. L’État italien a le droit et le devoir de défendre leurs citoyens à l’étranger et de travailler dans l’intérêt de leurs citoyens qui ne doivent pas faire l’objet de mesures discriminatoires. Mais elle ne peut pas traiter les chrétiens en tant que tels, sauf au nom de principes et dans le cadre de toute convention internationale. Il n’est pas un «défenseur de la foi», un «protecteur des fidèles» ou un «gardien des lieux» saints. S’il se comportait comme tel, il s’agirait d’un État confessionnel, à savoir une institution dont beaucoup d’Italiens préfèrent ne pas être ci- toyens. P.S. Avec cette réponse, la colonne est en congé pour quatre semaines. A tous les lecteurs «bonnes vacances». Nous nous re- verrons le lundi 1er septembre. BIBLIOTHECA ALEXANDRINA REFUSE UN LIVRE Cher Dr Serageldin : Lors de votre discours à l’université de Genève, vous avez encouragé les Egyptiens de souche à contribuer par leurs œuvres à la Bibliotheca Alexandrina. La mission de la Bibliotheca, avez-vous déclaré, est de recréer l’esprit d’ouverture et d’érudition qui unit la Méditerranée pour une libre circulation des idées et un enrichis- sement de la culture. Votre impressionnan- te histoire professionnelle internationalem’a donné l’impulsion finale pour le faire. Offre de livres De ce point de vue, comme contribution à la création d’un pont culturel entre les deux rives de la Méditerranée, j’ai offert deux de mes livres ; Offre acceptée le 23 avril 2009, avec beaucoup de remerciements. Un seul livre a cependant été reconnu «L’Islam : Storia, Fede, Cultura. Editrice la Scuola di Brescia, 1996» une maison d’éd- ition leader en Italie pour les universitaires, j’ai reçu une belle lettre de remerciement. Livre refusé Comme l’autre livre ne semble pas avoir été livré, j’ai proposé de soumettre à nouveau un autre exemplaire du livre perdu intitulé «Musulmani e cristiani i nodi invisibili del dia- logo» une réimpression de «Cristiani e musul- mani verso il 2000, una convivenza possible. Editrice Paoline», un autre éditeur leader en Italie. Elle a été refusée par la Bibliotheca qui s’est excusée de cette décision. En tant qu’alexandrin, Égyptien né à Alexan- drie et résidant à Milan en Italie, je suis dés- olé d’avoir été autorisé à ne souscrire que partiellement à l’esprit de la Bibliotheca Alexandrina pour retrouver l’esprit d’ouver- ture de la Bibliotheca originale et pour être un lieu de dialogue, d’apprentissage et de compréhension entre cultures et peuples. Je conclus en souhaitant me rattacher à votre sentiment auquel je souscris pleine- ment : «Je ne suis peut-être pas d’accord avec vos opinions, mais je donnerai ma vie pour défendre votre droit d’exprimer vos opinions». Je vous remercie de votre attention, je vous souhaite beaucoup de succès pour votre défi. Meilleures salutations Giuseppe Samir Eid, 20090 Segrate, (MI) Italie

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