DIALOGUE ISLAM ET CHRÉTIENTE
219 sion actuelle, ils sont destinés à disparaître. Au Liban, comme l’indique l’accord actuel Patriarche de l’Eglise de ce pays, l’exode de la population de Maronites, orthodoxes et catholiques. Les chrétiens d’Irak sont conti- nuellement persécutés et condamnés à mort en vertu de la charia, comme en témoignent les nombreux réfugiés irakiens qui vivent en Italie. Même l’Égypte, un pays qui a fait des progrès, a rendu la tâche difficile à la survie des chrétiens coptes. Ils doivent cacher leur foi, dans le cas contraire, ils sont marginalisés et, par conséquent, ils peuvent travailler pour gagner leur vie. J’ai vu cela d’une personne par le biais de témoignages directs dans un restaurant à Charm el-Cheikh. Je pourrais continuer sur le même argument, toujours avec des faits et des actions anti-chrétiennes en Iran, en Turquie, en Algérie, au Pakistan, au Soudan, etc. L’existence de quelques églises dans un pays islamique ne signifie pas qu’ils soit tolérants envers les non-musulmans Quand ces églises sont vides parce que les fréquenter peut coûter la vie, peut-être vaut-il mieux ne pas les construire. Gabriele Murra, Bolzano, Cher Murra, Je n’ai pas dit que les pays islamiques sont tolérants. Je me suis limité à expliquer pourquoi le principe de réciprocité est difficile à appliquer dans les circonstances que j’ai décrites. Et j’ai ajouté qu’un pays démocratique, fondé sur la tolérance, ne peut échouer dans ses efforts de développement sans se trahir lui-même. Il y a cependant dans sa lettre des arguments qui suggèrent que les chrétiens, dans cer- tains pays musulmans, sont victimes de trai- tement injuste et privé de certaines libertés fondamentales. Mais les cas que vous avez énumérés sont très hétérogènes. En Syrie, il y a quelques mois, j’ai été très positivement impressionné par deux facteurs : l’hospitali- té par les autorités syriennes aux réfugiés irakiens (dont beaucoup sont des réfugiés irakiens chrétiens) et l’existence d’un quar- tier d’Alep dans lequel il y a des églises qui représentent tous les cultes chrétiens du Le- vant. Au Liban, récemment, j’ai rencontré le Patriarche des Maronites, Nasrallah Boutros Sfeir, dans son Palais Bkirki sur les pentes des collines qui s’élèvent vers le Mont Liban. De lui, j’ai appris qu’un million de Maronites ont quitté le pays à cause des longues années de la guerre civile pas parce qu’ils on été victi- mes d’une discrimination et de persécutions particulières. Ils ont quitté un pays en guerre parce que, contrairement à d’autres groupes religieux, ils pouvaient compter sur la solidarité d’u- ne grande diaspora Maronite (environ huit millions de personnes), aujourd’hui heureu- sement installé dans la région de l’Europe, Amériques et Australie. Je vous rappelle qu’au Liban, en dépit de la forte diminution de la composante chrétienne, la Constitution prévoit toujours que le Président de la République (le dernier a été élu deux fois par le Parlement) soit un maronite. Le cas irakien est certainement le plus douloureux. J’ai rencontré à Damas des réfugiés assyriens et chaldéens qui ont été maltraités, forcés de choisir entre l’exil et la mort. Mais il vaut la peine de se rappeler que dans l’Irak de Saddam Hussein, ces mêmes chrétiens pouvaient professer librement leur foi et d’exercer leurs activités économique. Le drame des communautés chrétiennes ira- kiennes commence par l’invasion américaine du pays au printemps 2003. En Egypte, les Coptes représentent environ 6% d’une population compte 71 millions de personnes. Il y a eu des incidents et des af- frontements sanglants avec des groupes islamiques en particulier pendant la campa- gne électorale pour le renouvellement de l’Assemblée du peuple. Et le gouvernement est peut-être moins libéral dans son discours qu’il ne l’était dans le passé. Mais les Coptes continuent d’avoir des postes importants dans la société égyptienne. Ils ont des postes au gouvernement et une famille nombreuse dans la communauté - Sawiris - contrôle Orascom Telecom, l’u- ne des plus grandes sociétés du secteur des télécommunications en Méditerranée.
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